Communiqué de soutien face à la répression caennaise.

Solidarité avec nos camarades inculpé-e-s !

Le jeudi 18 septembre, trois camarades vont passer en procès au tribunal correctionnel de Caen, place Fontette, pour une affaire qui s’est déroulée il y a presque deux ans. En effet, le 16 octobre 2012, le gouvernement a lancé « l’opération César » visant à expulser tou-te-s les occupant-e-s (squatteur-euse-s, habitant-e-s de longue date, etc.) de la ZAD de Notre-Dames-des-Landes, en lutte contre la construction d’un nouvel aéroport dans l’agglomération nantaise, contre les expropriations et les destructions massives. L’intervention des forces de l’ordre en vue de détruire les cabanes et autres lieux occupés, décidée par le gouvernement Ayrault pour permettre à Vinci de débuter le chantier, s’est faite extrêmement violemment, et ce pendant plusieurs semaines, faisant de nombreux-euses blessée-e-s, parfois grave.  Un appel à la solidarité a alors été lancé par les zadistes, notamment via des actions de soutien délocalisées.

C’est dans ce contexte que nos camarades ont été interpellé-e-s. Les faits reprochés sont « dégradation en réunion » et « refus de prélèvement ADN ». Le refus de prélèvement est passible d’une peine allant jusqu’à un an de prison ferme et 15 000 euros d’amende.

Une fois de plus, l’Etat policier utilise tout son arsenal répressif pour protéger les intérêts économiques privés et criminaliser les luttes sociales. Une fois de plus, marquons notre solidarité!

SL-Caen (Syndicat de Luttes – Caen), solidaire avec les zadistes et les camarades interpellé-e-s, se joint à l’appel au rassemblement de soutien jeudi 18 septembre à 15h30 devant le tribunal correctionnel de Caen, place Fontette. Cette lutte s’inscrit pour nous dans une perspective anti-capitaliste, les grands projets de ce type ne visant qu’à la métropolisation des villes et à leur soumission toujours plus importante au capitalisme mondialisé.

Contre la répression, la solidarité est notre arme !!!


Syndicat de Luttes – Caen, membre de la fédération Solidaires Etudiant-e-s – Syndicat de Luttes

Communiqué concernant la condamnation de nos camarades de Lyon

Malgré la répression, le combat continue !
Nous étions plus d’une cinquantaine réuni-e-s ce lundi 8 septembre au tribunal correctionnel de Lyon pour assister à la lecture publique du verdict du procès de trois étudiant-e-s syndicalistes de Lyon 2. Nos camarades étaient inculpé-e-s suite à la mobilisation des étudiant-e-s et des personnels en novembre 2013 sur l’université, au cours de laquelle un conseil de la présidence avait été perturbé. Le délibéré est tombé : 3 mois de prison avec sursis pour Myriam, 6 mois de prison avec sursis pour Vincent et 4 350 euros d’amendes, dommages et intérêts et remboursement des frais d’avocat pour 2 agents du service de sécurité incendie de l’université plaignants et les agents de la BAC ; soit la peine maximale requise. La troisième camarade a été relaxée. Nous allons discuter avec notre avocat de la possibilité de faire appel.
La sévérité du verdict s’explique par le fait que la juge ait strictement appliqué les réquisitions du procureur qui rappelaient lors du procès le caractère politique de l’inculpation. Rappelons également que Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avait le soir même de l’intervention des forces de l’ordre sur le campus soutenu publiquement la répression.
Les interpellations n’avaient alors pas été faites au hasard. Elles étaient ciblées et réalisées sur ordre de plusieurs  agents du service de sécurité incendie dont certains acceptent de collaborer avec des membres du renseignement intérieur présents pour l’occasion sur les campus.
La présidence, par l’intermédiaire des agents de sécurité incendie, a désigné ce qu’elle considère comme les « leaders » du mouvement étudiant, en représailles de leur présence syndicale active quotidiennement sur les campus.
En effet, sur les 6 interpellé-e-s, 4 étaient organisé-e-s au sein du syndicat FSE/Solidaires étudiant-e-s et les 3 inculpé-e-s sont tous syndiqué-e-s. Quant aux condamné-e-s, il s’agit de Myriam, secrétaire générale de section, et Vincent, alors élu étudiant au Conseil d’Administration de Lyon 2.
Ainsi, d’une main, la présidence envoie les forces de l’ordre sur les campus pour déloger les étudiant-e-s et personnels en lutte, provoquant des gardes à vue pour ceux qu’elle croit pouvoir identifier comme des « meneurs/meneuses ». De l’autre, elle utilise son pouvoir de communication pour donner sa version mensongère des « faits » à 30 000 étudiant-e-s et personnels, pour désigner nos camarades comme « violent-e-s », parce qu’ils/elles se sont donné-e les moyens de porter leurs revendications dans un conseil où la Présidence entendait justifier sa politique de dégradation des conditions de vie de la majorité d’entre nous.
Mais la répression ne nous arrêtera pas !  La précarisation de nos conditions de vie et de travail, le triste sort qui nous est réservé dans le système capitaliste ne nous laisse d’autre choix que de lutter ! C’est uniquement dans l’union et la solidarité interprofessionnelle que nous pouvons gagner, seule l’organisation à la base nous permettra de reprendre en main nos vies !
Aujourd’hui, l’État et la présidence en s’acharnant sur 2 de nos camarades voudraient dissuader les précaires de s’organiser pour lutter. Au contraire nous devons être plus solidaires et nombreux que jamais pour continuer la lutte avec les camarades inculpés ! 
La présidence, soucieuse de conserver son hégémonie, cherche à diviser le front des précaires dont les personnels de sécurité incendie font partie intégrante. Loin de nous laisser enfermer dans le jeu d’une opposition stérile entre étudiants et personnels, et conscient-e-s que la lutte ne se gagne que dans l’union de classe, nous œuvrons et appelons à la  construction d’un vaste mouvement inter-professionnel.
Nous faisons un appel large à la solidarité des organisations syndicales et politiques pour nous soutenir financièrement (chèque à l’ordre de SOLIDAIRES Rhône, à envoyer au 125 rue Garibaldi 69006 LYON).
Malgré la répression, la résignation n’est pas pour nous une option !
Solidarité avec nos camarades!
Rejoignez la lutte !
Pour pouvoir gagner, nous n’avons pas d’autre choix -étudiant-e-s, salarié-e-s, personnel, précaires, chômeurs- que de nous regrouper et de nous organiser à la base, syndicalement, en comités, en collectifs, en Assemblées Générales, afin de reprendre nos vies en main !
Solidaires Étudiant-e-s Syndicat de Lutte (ex-FSE)

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Fédération Syndicale Étudiante Lyon
Membre de la fédération :
Solidaires Etudiant-e-s / Syndicats de Lutte

Contacts et informations :
uselfse@yahoo.fr
https://fselyon.wordpress.com/
Facebook : FSE Lyon

Communiqué du « Comité pour Clément ».

Communiqué du « Comité pour Clément » sur la mise en liberté de M. Morillo.

Publié le 2 septembre 2014

Nous avons appris ce jour la libération sous contrôle judiciaire de M. Morillo, principal mis en cause dans la mort de notre camarade, Clément Méric.

Rappelons d’abord que la fin d’une détention provisoire ne présage en rien de l’issue d’un procès, et encore moins de l’innocence des mis en examen. En effet, la détention provisoire est une mesure d’exception qui doit être justifiée par les nécessités de l’instruction et cesser dès que possible. Les parties civiles ne se sont d’ailleurs prononcées sur aucune des demandes de remise en liberté, et ce depuis le début de l’affaire.

Qu’il soit bien clair aussi que nous ne prônons pas l’enfermement comme solution, que nous ne le souhaitons à personne ; et surtout que nous ne nous en remettons pas à la justice pour lutter contre l’extrême droite.

Elle a d’ailleurs prouvé son indulgence voire sa bienveillance à l’égard de celle-ci à plusieurs reprises : les assassins de Brahim Bouarram ont été condamnés à des peines de huit mois à un an ferme, un militant qui a tiré sur un concert de soutien aux sans-papiers a été condamné à deux ans de prison en comparution immédiate sans aucune enquête sur les complicités dont il a bénéficié, Serge Ayoub est relaxé de l’assassinat de James Dindoyal et nous pourrions poursuivre cette triste liste.

La libération de M. Morillo ne doit pas faire oublier que les preuves à lencontre des militants de 3e Voie qui ont agressé Clément sont accablantes. Loin de la présentation quen font certains médias qui renvoient deux versions dos à dos, lenquête a permis de préciser les zones dombres des premières semaines. Plusieurs témoins confirment la présence de poings américains dans le groupe de skinheads ainsi que lappel de renforts par SMS et appels téléphoniques. Les relevés dappel confirment également le lien direct entre les agresseurs de Clément et Serge Ayoub, qui prétendait pourtant ne pas les connaître. Enfin, la vidéo de surveillance citée en juin par RTL, dans ce qui restera une belle intoxication dun média peu regardant, démontre que Clément et ses amis nont pas bougé dun centimètre en direction de leurs agresseurs qui se sont bien jetés sur eux.

Mais le mal est fait. L’extrême droite a réussi son coup de communication avec la complicité de nombreux journalistes qui se sont empressés de relayer leurs versions, voire de donner de l’importance à des provocations verbales alors que notre camarade avait été frappé à mort.

Notre combat ne vise pas à une vengeance judiciaire par l’obtention de lourdes peines. Il vise à refuser que soient mis sur un pied d’égalité les idées de haines et de violence de l’extrême droite avec les idées d’égalité et de progrès social que nous défendons.

Comité pour Clément