Appel à contre-rassemblement antiraciste à Ouistreham samedi 3 février

Samedi 3 février, montrons toutes et tous que l’extrême droite n’est pas la bienvenue à Ouistreham !

Ouistreham fait depuis quelques mois l’objet d’un relatif intérêt médiatique parce qu’une centaine de migrants, sans abris et en situation de grand dénuement, essaye de gagner l’Angleterre en passant par ce petit port normand.

Des manifestations de solidarité avec les migrants et de dénonciation du harcèlement dont ils sont la cible de la part des autorités préfectorale et municipale ont eu lieu, rassemblant de nombreuses personnes de Ouistreham, des communes de la côte et de l’agglomération caennaise. La solidarité locale s’est organisée, développée et affirmée, malgré l’hostilité des autorités, fournissant nourriture, vêtements chauds et couvertures.

C’est probablement cette agitation médiatique autour de Ouistreham qui a attiré un micro-parti d’extrême droite, le Parti De la France (PDF), qui annonce un rassemblement anti-migrant le samedi 3 février à Ouistreham.

Le PDF est né d’une scission du Front National en 2009. Il mêle un peu de tout, des anciens frontistes qui ne sont pas d’accord avec la stratégie politicienne de « dédiabolisation » choisie par Marine Le Pen, des catholiques intégristes, des fascistes, des nostalgiques de Pétain, de l’Algérie française, des nazis…

L’appel du PDF à ce rassemblement se veut d’une ampleur « nationale ». Son chef, Carl Lang, un ancien cadre politique du FN, fera le déplacement pour prendre la parole à ce rassemblement.

Le projet de rassemblement de l’extrême droite est une insulte et une offense volontaire envers les migrants, envers la population locale qui les aide humainement et matériellement, envers les organisations antiracistes solidaires, envers les valeurs de liberté, de diversité et d’égalité !

Divers collectifs, associations, syndicats et partis lancent donc un appel commun à un

contre-rassemblement antiraciste

 

samedi 3 février, à 13h30, à l’angle de l’avenue de la mer et de la place Alfred thomas (près du casino).

Soyons nombreux-euses à leur montrer que les fachos ne tiendront pas le haut du pavé à Ouistreham, que notre solidarité est plus puissante que leurs délires racistes et autoritaires. Amenons de quoi faire de la musique et du bruit, plein de bruit, pour couvrir leurs discours de haine raciale et antisociale, pour ridiculiser leur projet de rassemblement et profitons en pour rappeler nos revendications :

STOP AU HARCÈLEMENT DES MIGRANTS ET DE LEURS SOUTIENS, À OUISTREHAM COMME AILLEURS !

PERSONNE À LA RUE ! IL LEUR FAUT UN ABRI !

NON À LA CHASSE AUX MIGRANT-E-S ET AUX EXPULSIONS MASSIVES VOULUES PAR LE GOUVERNEMENT !

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION !

Faites tourner l’information !

 

Pour plus d’infos sur le PDF :https://agcontrelesexpulsions.wordpress.com/2018/01/30/le-parti-de-la-france-une-histoire-de-deja-vu/

Caen : mobilisation contre le PDF et en solidarité avec les migrants

 

Assemblée Générale le 30 Janvier à 12H Amphi Rouelle (Bâtiment N)

SL-Caen relaye et appui toutes les formes de mobilisation contre le « plan étudiant » de la ministre Frédérique Vidal.

Tous et toutes en Assemblée Générale le mardi 30 janvier !

Communiqué du 24 novembre 2017.

Fin de la compensation à l’Université, la ministre prise la main dans le sac

Nous pensions tout savoir sur la réforme imposant la sélection à l’entrée de la licence. Malheureusement, le pire est toujours possible, et nous avons eu la surprise d’apprendre que Mme la Ministre comptait supprimer le système de compensation.

Le 16 novembre dernier, la Ministre chargée de l’Enseignement Supérieur recevait les vice-président·e·s des Commissions Formation et Vie Universitaire (CFVU) des Universités dans le but de préciser des éléments de la réforme, notamment la suppression du système de compensation.

La compensation est le système qui permet de valider une Unité d’Enseignement (UE) où l’étudiant·e n’a pas la moyenne en tenant compte de la moyenne globale du semestre. Si l’étudiant·e a plus de 10 en moyenne sur le semestre, il/elle valide l’UE. De même, il existe le même système de compensation entre semestres au niveau d’une année universitaire.

La ministre n’a pas pris la peine d’en informer les organisations étudiantes et reconnaît que cette mesure risque d’être particulièrement impopulaire. En effet, le système de compensation permettait de réussir ses études sans être pénalisé·e par des accidents (on peut être malade le jour du partiel, ne pas avoir compris le sujet alors qu’on maîtrise normalement la matière ; de même, il arrive qu’un semestre ne soit pas bien réussi pour diverses raisons). Il est étonnant que, pour une réforme censée améliorer la réussite, on prenne une mesure qui ne fera qu’augmenter l’échec, notamment des étudiant·e·s précaires. Nous pouvons craindre que des dispositifs similaires comme « l’enjambement » (possibilité de valider des UE d’une année à l’année supérieure) subissent le même sort avec les mêmes conséquences.

Pourquoi cette suppression ? Il faut savoir que la « personnalisation » des parcours promises par le gouvernement correspond en fait à une modularisation des parcours. Cela signifie que les UE qui étaient ici pensées en lien avec les autres au sein des maquettes de formations deviennent indépendantes. La ministre révèle entre autres que les inscriptions pédagogiques ne se feront plus au semestre et à la licence mais à l’UE. Par conséquent, il n’y aura plus de lien entre les UE. De plus, comme la licence ne se fera plus en trois ans mais de deux à quatre ans, les systèmes de compensation deviennent inopérants aussi bien au sein de l’ancien semestre qu’entre « semestres ». En outre, il risque d’apparaître le système qui existe en Espagne : des frais d’inscription non plus à l’année mais à l’UE avec une augmentation si l’étudiant·e a échoué une première fois l’UE.

Voilà un exemple concret où, via la mise en place de dispositifs individuels on s’attaque aux droits collectifs. Ce système de compensation issu des luttes collectives de 2002 contre la réforme Licence-Master-Doctorat donne une garantie à tou·te·s les étudiant·e·s. Les contrats individuels mis en avant par le gouvernement livrent les étudiant·e·s aux caprices des enseignant·e·s et des directions des établissements.

Enfin, nous nous interrogeons sur la méthode employée. La ministre nous avait promis de tout faire dans la transparence et la concertation. Or, cette mesure importante concernant les étudiant·e·s a été décidée sans consulter qui que ce soit. De telles méthodes n’étonnent pas notre fédération, il est cependant dommageable que nombre d’organisations se soit laissées prendre au piège.

Contre la loi Vidal et pour les droits des étudiant·e·s, mobilisons-nous !!!

 

 

Communiqué du 3 décembre 2017.

Des conséquences plus que floues de la réforme de la licence pour les bourses !

 Le 16 novembre dernier, lors d’une rencontre avec les Vice-Président·e·s des CFVU (Commission de la Formation et de la Vie Universitaire) des universités, la Ministre chargée de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, en plus de signaler la fin du système de compensation, a déclaré que le système de bourse au niveau de la licence sera transformé par rapport au système actuel. Il ne sera plus lié au statut d’étudiant·e mais au « contrat pédagogique » passé entre l’étudiant·e et l’établissement.

Jusqu’à maintenant, les bourses étaient attribuées sur critères sociaux (et non académiques) : revenus des parents, distance entre lieu d’études et domicile parental, nombre d’enfants scolarisés à charge. Ce système de bourses s’applique de la façon suivante : 5 années de bourses au maximum en licence, avec la possibilité d’utiliser deux années de bourses au maximum pour la même année (L1, L2 ou L3), donc aucun redoublement possible de L3 si L1 et L2 ont été redoublées. En master, le système fonctionne sur le même principe : 3 années de bourses au maximum pour les 2 années de master, dont 2 maximum par année (M1 ou M2). Pour l’ensemble du cycle (licence + master), les droits aux bourses sont en tout, non pas de 8 ans (5 + 3), mais de 7 ans maximum : en ayant utilisé 5 années de bourses, on ne pouvait revendiquer que 2 ans de bourses sur le cycle de master.

Cependant, ce système était mis à mal ces dernières années par les politiques des CROUS qui traquent les « fau·x/sses étudiant·e·s » en demandant aux établissements de faire remonter les absences des étudiant·e·s aux partiels, voire aux TD. Cette politique discrimine les étudiant·e·s boursièr·e·s qui doivent travailler ou qui peuvent être absent·e·s pour d’autres raisons (médicales par exemple). Cela est en fin de compte similaire à la politique menée pour toutes les prestations sociales : un soupçon généralisé à l’encontre des plus pauvres.

Mais la ministre veut aller encore plus loin : elle compte « contractualiser » le rapport entre l’étudiant·e et l’université. Par conséquent, tout ce qui est relatif aux absences, examens et validations d’UE ne sera plus réglé par les règlements (arrêté  ministériel, règlement des études, règlement des examens, etc.) mais par des contrats, théoriquement différents d’un·e étudiant·e à l’autre, et d’une université à l’autre : cela causera inévitablement de grandes inégalités. Pire encore, la ministre veut que les bourses soit également régies par ce contrat !

La fédération Solidaires étudiant·e·s s’oppose fermement à cette contractualisation et individualisation des parcours étudiants. En effet, ce système laisserait aux établissements et aux CROUS toute latitude pour imposer aux étudiant·e·s les exigences les plus absurdes, comme le nombre d’UE minimum à valider ou l’obligation de présence à toute une série de cours. De plus, des questions demeurent en cas de réorientation au sujet de la conservation du droit à la bourse : si l’on change de « contrat pédagogique » durant notre cursus, pourra-t-on toujours avoir droit à des bourses ?  Rappelons qu’avec la modularisation extrême que veut imposer le ministère, une même licence pourra durer de 2 à 4 ans selon le contrat pédagogique signé. Par conséquent, on peut se demander ce que vaudra le droit actuel aux 5 années de bourses : on peut très bien imaginer que sur une licence en 4 ans, un seul redoublement pourrait être autorisé sans perdre son droit aux bourses. La moindre UE ratée pourrait également engendrer la perte des droits de bourses. Pire encore, sur un cycle licence + master qui pourra durer 6 ans (4 + 2), le droit actuel de 7 années de bourses ne pourrait autoriser qu’un seul « plantage » sur tout le cursus. Et ce, alors qu’il n’est pas certain que ce droit de 7 années de bourses ne sera pas sévèrement revu à la baisse à l’occasion de cette réforme !

À noter que notre fédération ne dispose encore ni d’élu·e au Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER), ni au conseil d’administration du Conseil National des Œuvres Universitaires et Scolaires (CNOUS). Nous n’avons pas non plus été invité·e·s aux concertations du ministère, et nous n’avons pas pu par conséquent poser cette question lorsque nous avons appris le projet des licences de 2 à 4 ans. L’UNEF n’a pour l’instant fait aucun commentaire à ce sujet. Quant à la FAGE, elle  a qualifié de victoire le fait que l’année de césure n’empêchait pas de conserver les bourses. Or, l’année de césure s’inscrit sans mal dans le cadre du contrat pédagogique voulu par la Ministre. Leurs élu·e·s au CNESER et CNOUS auraient pu poser la question. Nous les engageons à le faire à l’avenir.

Contre le projet de loi Vidal et pour les droits des étudiant·e·s, mobilisons-nous !

Relai du Communiqué commun du mouvement anti-aéroport, suite à la décision du gouvernement

mercredi 17 janvier 2018

 

Communiqué commun du mouvement anti-aéroport, suite à la décision du gouvernement

Ce midi, le gouvernement vient enfin d’annoncer l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Nous notons que la DUP ne sera officiellement pas prorogée. Le projet sera donc définitivement nul et non avenu le 8 février.

Il s’agit bien d’une victoire historique face à un projet d’aménagement destructeur. Celle-ci aura été possible grâce à un long mouvement aussi déterminé que divers.

Nous voulons d’abord saluer chaleureusement aujourd’hui toutes celles et ceux qui se sont mobilisées contre ce projet d’aéroport au cours des 50 dernières années.

En ce qui concerne l’avenir de la zad, l’ensemble du mouvement réaffirme dès aujourd’hui :

-La nécessité pour les paysan-ne-s et habitant-e-s expropriés de pouvoir recouvrer pleinement leurs droits au plus vite.

-Le refus de toute expulsion de celles et ceux qui sont venus habiter ces dernières années dans le bocage pour le défendre et qui souhaitent continuer à y vivre ainsi qu’à en prendre en soin.

-Une volonté de prise en charge à long terme des terres de la zad par le mouvement dans toute sa diversité – paysans, naturalistes, riverains, associations, anciens et nouveaux habitants.

Pour le mettre en œuvre, nous aurons besoin d’une période de gel de la redistribution institutionnelle des terres. Dans le futur, ce territoire doit pouvoir rester un espace d’expérimentation sociale, environnementale et agricole.

En ce qui concerne la question de la réouverture de la route D281, fermée par les pouvoirs publics en 2013, le mouvement s’engage à y répondre lui-même. La présence ou l’intervention policières ne feraient donc qu’envenimer la situation.

Nous souhaitons par ailleurs, en cette journée mémorable, adresser un fort message de solidarité vis-à-vis d’autres luttes contre des grands projets destructeurs et pour la défense de territoires menacés.

Nous appelons à converger largement le 10 février dans le bocage pour fêter l’abandon de l’aéroport et pour poursuivre la construction de l’avenir de la zad.

Acipa, Coordination des opposants, COPAIn 44, Naturalistes en lutte, les habitant-e-s de la zad.

Contacts presse : ACIPA – Dominique Fresneau : 06 71 00 73 69 COPAIN 44 – Cyril Bouligand : 06 21 04 76 84 Coordination – Geneviève Coiffard : 06 80 84 19 89 Naturalites en lutte – Jean-Marie Dréan : 07 69 40 45 75 Zad presse : 06 95 06 81 49

Plus d’infos sur https://zad.nadir.org/